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"Pendant la guerre"

La vie à Saint-Martin durant l'Occupation Allemande

A Saint-Martin, comme partout ailleurs, c’étaient les restrictions, les cartes de ravitaillement, aussi bien pour la nourriture que pour l’habillement et le chauffage. La boulangère de Sainneville venait 3 fois par semaine, en voiture à cheval, assurer la distribution du pain à la Mairie. Parmi nos soldats mobilisés à la déclaration de guerre, presque tous sont faits prisonniers, et quelques-uns morts au Champ d’Honneur. Les épouses de prisonniers reçoivent des nouvelles au compte-goutte. La vie s’organise pour leur envoyer des colis malgré les difficultés d’approvisionnement.

Un peu plus tard, il y aura les requis (STO) qui partiront vers l’Allemagne. Certains, prisonniers ou requis, ne reviendront pas, tués lors des bombardements, ou à la libération par les Russes. Saint-Martin a eu aussi une famille, les Swindler, qui a été déportée. Le père et les deux enfants étaient réfugiés chez des habitants de Saint-Martin. Le père sera d’abord arrêté, puis déporté, et ensuite, les enfants (un garçon et une fille de 8 ans et 10 ans) seront arrêtés par la Gestapo qui se rendra à l’école pour les embarquer. Nous n’avons jamais eu aucune nouvelle par la suite. Leur crime : être juif !

Monsieur Jacques Paillette, à l’époque, Maire de Saint-Martin et directeur de la Brasserie Paillette est arrêté et emprisonné quelques temps dans les caves du Palais de Justice de Rouen. Libéré, il sera à nouveau arrêté au siège de sa brasserie par la Gestapo et déporté au camp de Buchenwald. Lors de l’avance des armées alliées en Allemagne, les Allemands firent évacuer le camp et donnèrent à chaque déporté, une boule de pain. C’est en défendant sa boule de pain contre un déporté polonais qui voulait s’en emparer, que les deux déportés furent tués à coups de crosse de fusil par les SS, gardes du camp.

Témoignage n°1 (Mme Quemin)
Durant la guerre, l’école avait deux classes mixtes, les petits et les grands. Les Allemands avaient réquisitionné les locaux de l’école. Mme Aubé, la directrice avait été obligée de donner deux chambres à des Allemands. Les petits avaient leur classe dans la véranda de la maison Pezeril ; le charron avait fait des tables en peuplier pour qu’ils puissent travailler. Les grands étaient dans la salle à manger de l’institutrice. Pour se chauffer l’hiver, les élèves devaient apporter une bûche. Même à la mairie, M. Leroux, premier adjoint de M. Paillette, apportait de chez lui, les bûches pour chauffer la mairie. Côte de Saint-Laurent, M. Paillette avait fait abattre un peuplier sur deux pour distribuer du bois à la population.

Témoignage n°2 (M. Malo)
A l’époque, il y avait une bonne quinzaine de fermes et 350 habitants environ dans le bourg. On avait trois bars-épiceries : une au village (à l’emplacement actuel), une en descendant vers Saint Laurent de Brèvedent, et une dans la vallée. On trouvait aussi une forge (dans la rue principale), un maçon, un couvreur et deux menuisiers. Il y avait aussi une « bijouterie » : Dans la côte de Saint-Laurent, on cassait les cailloux et nous, on appelait ça la « bijouterie ». Ces cailloux servaient pour faire des murs et pour faire les routes. La route principale de Saint-Martin a été refaite avec les cailloux de la « bijouterie ».

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